Queen Kong : Une ode à la liberté

par | 22 Avr 2025 | Articles

La pièce de théâtre Queen Kong révèle avec intensité le parcours d’une adolescente en quête de liberté, porté par l’interprétation d’Émilie Eechaute. Au coeur de cette oeuvre, le cyberharcèlement, dévoilant la violence des agressions numériques.

Queen Kong a été créé au théâtre de poche en novembre 2023. C’est à l’occasion d’une reprise à la Vénerie que la comédienne Émilie Eechaute m’a submergé par son talent, sa vivacité et son engagement.

Ce spectacle mis en scène par George Lini est tiré d’un livre du même nom écrit par Hélène Vignal. Dans ce livre, elle raconte l’histoire d’une adolescente qui découvre la sexualité sous toutes ses formes.

Dans cette pièce à double lecture, la protagoniste nous raconte 4 histoires, tantôt d’amour, tantôt simplement sexuelles. Ce livre dénonce le harcèlement, le jugement constant entre les adolescents, l’injustice de la violence sociale face à la sexualité féminine, l’horreur de la méchanceté cachée par les écrans.

En parallèle à ses histoires d’amour, elle crie sa colère contre le monde et comment on le traite. La protagoniste a décidé de vivre comme un homme, de baiser quand elle le veut, avec qui elle le veut et ça, chez une femme, ça ne plait pas.

 

 

 

© Lara Herbinia

 

Emilie pousse les portes de l’endurance et de la prouesse technique et vocale. Seule sur scène, elle nous propage toute son énergie. La pièce commence par une cascade ininterrompue de mots et de phrases déversés avec une aisance déconcertante. C’est dans cette première scène que la comédienne nous prive presque de notre respiration par crainte de l’interrompre. Elle performe.

Le corps occupe une place centrale dans cette création.
Sans cesse en mouvement, sautant, s’agenouillant, la comédienne, avec son corps sportif et dynamique, imprime un rythme soutenu à la pièce, parfois au détriment de notre concentration.

Ses mouvements constants nous empêchent de souffler et de détourner le regard, du moins au début, car la répétition inchangée et systématique de ses gestes crée une familiarité, nous rendant peu à peu insensibles à ceux-ci.

 

 

QUEEN KONG de Hélène Vignal | Teaser | Théâtrez-moi © Theatre de Poche de Bruxelles

 

Depuis l’origine de l’art, le sexe masculin est privilégié, avec de nombreuses figures phalliques comme la sculpture du sexe de Dionysos. En revanche, les représentations du sexe féminin et du plaisir féminin sont rares, souvent au service du plaisir masculin. L’œuvre d’Hélène Vignal combat cette vision : elle affirme que le sexe féminin est égal à celui de l’homme et que son usage devrait l’être également.

 

Émilie Eechaute adopte des positions presque animales, en contact avec la terre, sur scène. Elle ne cherche pas à être « belle » ; elle est en colère, désarmée et fragile. Ces trois caractéristiques lui confèrent une force intérieure puissante, et sur scène, elle paraît immense.

La scénographie est simple : un plan incliné recouvert de terre. J’interprète ce plateau comme l’importance de renouer avec la nature dans un monde dominé par les médias. Cette décision judicieuse m’invite à m’ancrer dans l’essence même de la pièce, à éviter les distractions superficielles et à me concentrer sur l’émotion brute. 

Queen Kong est une œuvre qui bouscule et interpelle. Ce n’est pas qu’un spectacle, mais un cri de révolte, un appel à repenser les normes. Aborder le cyberharcèlement est nécessaire dans notre société, où les violences numériques restent trop souvent invisibles. La pièce est à la fois intime et universelle, et nous invite à réfléchir sur ces dérives.

 

Après des représentations à Stavelot, Braine-le-Comte, Bertrix, Bruxelles et Ath, Queen Kong sera présenté à Poitiers les 10 et 11 février 2025. De nouvelles dates en Belgique devraient également être annoncées prochainement. Soyez réactifs pour ne pas manquer cette création !

Ce travail lui permet de rester impliqué à l’international, où il se concentre sur des problématiques telles que les mineurs non accompagnés, une question qui continue de le passionner. Convaincu que les solutions doivent être trouvées autant dans les pays d’origine que dans les pays d’accueil, il collabore avec des associations locales pour apporter des réponses concrètes.

En revanche, Bernard choisit de prendre du recul sur les questions belges, évitant de s’exprimer publiquement sur les réseaux sociaux pour ne pas « jouer la belle-mère » vis-à-vis de son successeur. Cela ne l’a toutefois pas empêché de s’investir dans plusieurs projets après son mandat. Sollicité par de nombreuses associations, il a choisi de consacrer une partie de son énergie à un projet en particulier : il est aujourd’hui président d’une association d’aide aux jeunes en milieu ouvert à Jodoigne tout en continuant à donner des coups de main bénévoles à d’autres initiatives, notamment à Bruxelles.

Lorsque nous lui demandons quelle est sa plus grande fierté en repensant à sa carrière, il fait preuve de modestie. Pour lui, il ne s’agit pas de fierté, mais plutôt d’un honneur d’avoir pu défendre des causes importantes, comme celle du double nom, un pari difficile mais finalement gagnant.

A l’heure actuelle, l’ancien défenseur des droits de l’enfant vient tout juste de signer un contrat d’édition pour un livre sous forme de dialogue, co-écrit avec un partenaire, dont la sortie est prévue pour la rentrée prochaine. Un projet qu’il pourra pleinement développer tout en voyageant à travers le monde à vélo et en caravane, une passion qu’il est désormais impatient d’explorer d’avantage, maintenant qu’il est à la retraite.

Pour conclure, son grand frère Philippe de Vos, nous a confié : « Mon frère est un véritable rêveur. Il aime venir chez moi pour bricoler ses vélos, et à chaque appel, je me demande ce qu’il va encore m’inventer. ».

Par Victoria Vandiest– Section Communication